L’Art du textile Impression a la planche de bois
Le Rajasthan a toujours été un important centre de production textile, notamment de tissu peints et imprimes et d’étoffes teintes par ligatures. Réalisée avec des planches en bois sculpte imprégnées de teinture et appliquées sur une toile de coton, l’Impression sur tissue est pratiquée dans de nombreux Etats. Sanganer, Bagru, Jodhpur, Khola, Nagaur, Jaisalmer et Barmer constituent les principlaes villes ou cet artisant, domine par les teinturiers Chhipa et Rangrez, est largement diffuse. Par la variété des motifs et des couleurs, ces cotonnades imprimées servent à fabriquer de magnifiques sari, orhni, turbans, coussins, couvertures ou nappes.
Les planches de bois sculpté : Utilisées par les Chhipa et les Rangrez, elle sont fabriquées par les charpentiers de Jaipur, de Delhi, de Mathura, de Farrukhabad ou de Pethapur ou, depuis des siècles, les artisans sculptent des motifs complexes dans le teck.
Les impressions Ajrakh : les ajrakh, toiles de coton ornées de motifs géométriques, sont fabriques principalement a Jaisalmer et a Barmer. Ils sont imprimes selon la technique « a la réserve » : on applique de la cire sur des dessins avant d’immerger l’étoffe dans la teinture bleue, puis on retire la cire en plongeant le tissu dans l’eau bouillante pour obtenir un décor blanc sur fond bleu.
Un Cadre immuable : Traditionnellement, le Chhipa travaille dans son petit atelier, assis a même le sol devant sa table basse en bois.
Les Tissus de Sanganer : Des la fondation de Jaipur, l’impression sur tissu pratiquée dans la ville voisine de Sanganer connait un important développement. De fines cotonnades ornées de petits motifs floraux parsemés sur un fond uni caractérisent cette production principalement destinée aux rajahs et aux nobles de la cour. Malgré un nouvel élan donne à cet artisant traditionnel, de nombreux peintres sur étoffe ont choisi de remplacer les planches d’impression par la sérigraphie, plus rentable.
Le Teinture : Avant d’être teinte, l’étoffe et lavée afin d’éliminer apprêt et saletés diverses. Jusqu’à l’arrivée des colorants chimiques, les couleurs se limitaient aux différentes nuances de rouge et de bleu, au jaune, au vert, au violet, au brun et au noir, pour obtenir les rouges, le marron, le pourpre et le noir, les artisans utilisaient la racine de garance et un mordant a base d’alun pour les rouges et de fer pour les autres coloris. Le bleu provenait de l’indigo. Enfin, le jaune, a base de curcuma ou d’écorce de grenade, était applique sur du bleu pour donner le vert.
Séchage et finitions : On sèche le tissu imprime au soleil puis on le laisse tremper dans une solution destinée à fixer les couleurs. Apres deux ou trois lavages et un ultime séchage, il est prêt pour la vente.